
En baissant une manette située sur le montant gauche de la machine, la pince retenant le couperet s’ouvre. La lame tombe, par simple gravité, sur une distance qui varie selon le modèle (aux alentours de 2,30 mètres sur les modèles français, moins sur les modèles allemands) avant de frapper le cou du condamné. La tête tombe dans une bassine de zinc, à l’avant de la machine. Le corps est poussé dans un grand panier d’osier doublé de zinc, qui se trouve latéralement à droite de la guillotine.

Après la Révolution, les exécutions se déroulent à nouveau sur la place de Grève. C’est là que sont notamment guillotinés Georges Cadoudal (en 1804) et les quatre sergents de La Rochelle (en 1822). À partir du 4 février 1832, la guillotine est installée devant la barrière Saint-Jacques (actuelle place Saint-Jacques). C’est là que sont exécutés Pierre-François Lacenaire (1836) et plusieurs auteurs d’attentats contre Louis-Philippe, parmi lesquels Giuseppe Fieschi. Le 29 novembre 1851, l’échafaud est transféré devant la prison de la Grande Roquette (à l’emplacement actuel des n° 166-168, rue de la Roquette). Y sont notamment exécutés Orsini (1858), auteur d’un attentat contre Napoléon III, et l’assassin en série Troppmann (1870). En novembre 1870, l’échafaud disparaît et la guillotine est désormais montée à même le sol (sur cinq dalles toujours visibles aujourd’hui rue de la Croix-Faubin, au débouché de la rue de la Roquette). À partir du 6 août 1909, la guillotine est utilisée à l’angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé. C’est là que sont exécutés les membres de la Bande à Bonnot et Paul Gorgulov. C’est à Versailles que se déroule la dernière exécution publique, celle d’Eugen Weidmann, le 17 juin 1939, devant la prison Saint-Pierre. Pendant l’Occupation, les hommes sont guillotinés dans la cour de la prison de la Santé, les femmes, dans celle de la prison de la Petite-Roquette (à l’emplacement du n° 143, rue de la Roquette). Et c’est finalement à Marseille, aux Baumettes, qu’a lieu la dernière exécution capitale, celle d’Hamida Djandoubi, le 10 septembre 1977.
